L’intense collaboration entre UCL et Argenx a permis de conclure un accord important dans le domaine de l’Immuno-oncologie avec Abbvie
Louvain-la-Neuve / Bruxelles, Belgique - 21 avril 2016 –ARGENX a annoncé avoir signé un accord majeur avec ABBVIE dans le domaine de l’immuno-oncologie. Cet accord est le fruit d’une collaboration intense entre la société de biotechnologie ARGENX et les équipes des professeurs Pierre Coulie et Sophie Lucas de l’Université catholique de Louvain (UCL), mondialement reconnues dans le domaine de l’immuno-oncologie. Cette collaboration a généré une approche thérapeutique innovante pour stimuler le système immunitaire des patients atteints de cancer.
L’accord de licence entre ARGENX et SOPARTEC, la société de transfert de technologie de l’UCL, a permis à ARGENX de sous-licencier le fruit de cette collaboration avec l’UCL. Les termes de la sous-licence prévoient le paiement de montants à la signature et à l’atteinte de résultats ainsi que des redevances sur les ventes de produits futurs.
Les expertises des équipes des Professeurs Pierre Coulie et Sophie Lucas, les résultats de leurs travaux de recherche et leur collaboration étroite avec la société ARGENX ont joué un rôle déterminant pour la conclusion de l’accord entre ARGENX et ABBVIE.
La recherche à la base de la collaboration a été initiée en 2004 à l’Institut de Duve de l’UCL et au Ludwig Institute for Cancer Research (LICR), et a été partiellement financée par WELBIO. Elle a mené à l’identification d’une nouvelle cible thérapeutique dans le domaine de l’immuno-oncologie. Cette cible est une protéine connue sous le nom de GARP. Inhiber GARP permet de stimuler les réponses immunitaires, et pourrait donc représenter une nouvelle approche d’immunothérapie du cancer.
La collaboration entre les équipes de l’UCL et ARGENX a débuté en 2013 afin d’identifier des anticorps humains inhibant GARP. Depuis lors, un anticorps a été sélectionné pour être développé en vue d’applications cliniques.
Les professeurs Pierre Coulie et Sophie Lucas, renchérissent: « Cette collaboration nous permet de bénéficier des savoir-faire d’ARGENX et de son partenaire ABBVIE pour développer jusqu’au stade clinique une approche d’immunothérapie du cancer récemment découverte dans nos laboratoires. »
Vincent Blondel, recteur de l’UCL souligne que « le succès du transfert de technologie témoigne de la grande qualité des recherches menées par les équipes de l’UCL et de l’Institut de Duve. Les partenariats étroits développés avec LICR et WELBIO ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses pour les patients qui souffrent du cancer. »
Philippe Durieux, co-directeur du Louvain Technology Transfer Office et CEO de SOPARTEC, ajoute : « Nous sommes particulièrement heureux de collaborer avec argenx et abbvie, qui ont pris l’engagement de développer et commercialiser des traitements immuno-oncologiques. Cette collaboration est au cœur de notre mission : découvrir et transférer de nouvelles technologies et approches thérapeutiques innovantes, notamment pour lutter contre des maladies telles que le cancer. »
A propos de GARP
GARP est une protéine présente à la surface des lymphocytes T régulateurs (appelés aussi « Tregs »). Les Tregs ont pour fonction d’inhiber les réponses immunitaires afin d’éviter le déclenchement de maladies auto-immunes. Mais chez les patients qui souffrent de cancer, les Tregs jouent un rôle délétère parce qu’ils suppriment les réponses immunitaires qui détruisent les cellules cancéreuses. GARP permet aux Tregs d’exercer leur action immunosuppressive en déclenchant la production d’un messager inhibiteur (une cytokine appelée « TGF-b »). L’équipe de Sophie Lucas a développé une molécule qui bloque GARP, l’empêche de produire le messager, et empêche ainsi les Tregs d’inhiber les réponses immunitaires dirigées contre les cellules cancéreuses. Cette molécule pourrait représenter une nouvelle arme dans l'arsenal de l’immunothérapie du cancer.
Grâce à GARP, les Tregs inhibent les cellules immunitaires sensées détruire les cellules tumorales. Les anticorps anti-GARP qui font l’objet de l’accord bloquent l’action immunosuppressive des Tregs. Ils pourraient servir en immunothérapie du cancer, pour restaurer l’activité anti-tumorale du système immunitaire chez les patients cancéreux.
CONTACT
Professeur Sophie LUCAS
+ 32 02 764 74 74
sophie.lucas@uclouvain.be
A PROPOS DE l’UCL
Fondée en 1425, l'Université catholique de Louvain (UCL), est l'une des plus anciennes universités d'Europe. Elle propose des centaines de programmes éducatifs à plus de 29.000 étudiants de 120 pays. L’UCL est classée au 149ème rang mondial au classement QS World University Ranking (2015-2016), entre les 101ème et 150ème rangs mondiaux au classement Shanghai (2014) et au 167ème rang mondial au classement Times Higher Education (2015-2016), ce qui en fait la première université en Communauté française de Belgique. Education, recherche et service à la société sont les trois missions fondamentales de l'UCL. Ancrée dans une tradition d'excellence, l’UCL a toujours été ouverte à des partenariats dans sa région, l’Europe et le monde. La recherche, étroitement liée à l'apprentissage et à l'enseignement, est la raison d'être et la force motrice de l'université. La recherche fondamentale et appliquée à l'UCL est au cœur des activités quotidiennes de plus de 2800 chercheurs de l’UCL, des hommes et des femmes responsables et passionnés. A court ou à long terme, l’UCL est convaincue que la recherche constitue l'un des meilleurs investissements pour assurer une croissance économique, culturelle et sociale.
Plus d'informations :
A PROPOS DE L'INSTITUT DE DUVE
L'Institut de Duve est un centre international de recherche fondamentale dans le domaine biomédical, situé sur le campus de la faculté de médecine de l'UCL à Bruxelles. Quarante ans après sa création par le Professeur Christian de Duve, Prix Nobel de médecine en 1974, près de 250 chercheurs et techniciens de l'UCL et de l'Institut Ludwig pour la Recherche sur le Cancer y sont actifs dans plusieurs domaines tels que la génétique, l'immunologie, le cancer, la biologie du développement, la bactériologie ou les maladies métaboliques héréditaires. De très nombreuses collaborations sont établies avec les équipes médicales des cliniques universitaires St Luc et avec d'autres groupes de recherche belges ou étrangers.
Plus d'informations :
A PROPOS DE LTTO-SOPARTEC
A propos du Louvain Technology Transfer Office (LTTO), le LTTO, regroupant la SOPARTEC et l’Administration de la Recherche de l’UCL (ADRE), gère le processus de transfert de technologie dans sa globalité: financement des contrats de recherche, identification des inventions dans les laboratoires, protection et gestion de la propriété intellectuelle, maturation technologique et commercialisation (par le biais de licences et/ou spin-off). Plus précisément, la SOPARTEC coordonne la gestion des accords de licence et la maturation technologique des projets de spin-off de l’UCL. Plus de 70 spin-off, qui génèrent aujourd’hui plus de 2.000 emplois, ont été créées en se basant en tout ou en partie sur des résultats des recherches menées à l’UCL. Il s’agit notamment de Ion Beam Application (IBA), IRIS Group, Telemis, Viridaxis, Promethera, XyloWatt, Keemotion, Iteos Therapeutics, E-Xstream, NeuroTech, Domobios, Novadip Biosciences, SmartNodes, GetSmily, TESSARES, 3D-Side, Axinesis, etc.
Plus d'informations :
A PROPOS DE WELBIO
WELBIO est un institut interuniversitaire de recherche dans les domaines des sciences de la vie, établi en Wallonie, Belgique. WELBIO est axé sur la recherche fondamentale d'excellence avec l’objectif de promouvoir la valorisation des résultats scientifiques en applications biotechnologiques.
WELBIO a été créé en 2009 comme une ASBL financée par le Gouvernement wallon. Vingt-deux programmes de recherche WELBIO sont actuellement soutenus via le Fond de la Recherche Fondamentale Stratégique (F.R.S.-FNRS), au sein de trois universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les chercheurs WELBIO mènes des recherches innovantes dans des domaines variés tels que la biologie du cancer, la neurobiologie, l’immunologie, la génétique, la biologie du développement, le métabolisme ou la microbiologie. Leurs découvertes scientifiques pourraient conduire au développement de nouveaux médicaments, traitements ou diagnostics (p.ex.: cancer, maladies neuropsychiâtriques, métaboliques ou inflammatoires, troubles neurodégénératifs, résistance aux antibiotiques) ainsi que vers des applications biotechnologiques.
Afin de développer le potentiel de valorisation des programmes de recherche, les chercheurs WELBIO sont accompagnés individuellement depuis l’initiation de leur projet de recherche fondamentale, en collaboration étroite avec le Knowledge Transfer Office de leur université.
Plus d'informations :